En 2000, la catégorie des petites sportives affiche des puissances avoisinant les 170 chevaux, un positionnement tarifaire agressif et un niveau d’équipement en progression. Les constructeurs généralistes multiplient les séries spéciales et optimisent les liaisons au sol pour séduire une clientèle jeune.
La Clio 2 RS s’inscrit dans ce contexte de concurrence accrue, aux côtés de modèles tels que la Peugeot 206 RC, la Ford Fiesta ST ou la Seat Ibiza Cupra. Les comparatifs d’époque mettent en avant des différences notables en matière de performances, d’agrément de conduite et de polyvalence au quotidien.
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Plan de l'article
- Clio 2 RS face à ses rivales : quelles sportives marquaient les années 2000 ?
- Ce que la fiche technique révèle vraiment : puissance, châssis et innovations
- Motorisations de la Clio 2 RS : diversité et sensations au rendez-vous
- Essais comparatifs et verdicts : laquelle choisir aujourd’hui pour un plaisir authentique ?
Clio 2 RS face à ses rivales : quelles sportives marquaient les années 2000 ?
Début des années 2000 : la Renault Clio 2 RS débarque sur des routes où l’asphalte vibre au rythme des petites sportives. La Peugeot 206 S16 perpétue l’héritage GTI, la Citroën Saxo VTS fait valoir son agilité de poids plume, la Volkswagen Polo GTI s’appuie sur une réputation de sérieux. Face à ces concurrentes, la Clio II phase 2 n’a pas froid aux yeux : elle embarque un 2.0 16V de 172 chevaux et s’appuie sur un châssis travaillé pour la précision.
La confrontation se joue sur plusieurs plans : puissance pure, dynamisme, plaisir au volant, tout en gardant un œil sur l’usage quotidien. La Clio RS réussit à équilibrer sportivité et confort. Elle se montre plus facile à vivre qu’une Saxo, plus expressive qu’une Polo, et sait s’adapter sans devenir fade. Les autres modèles, de leur côté, savent aussi se défendre avec des arguments concrets :
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- Clio 2 RS : 2.0 16V, 172 ch, châssis incisif
- Peugeot 206 S16 : esprit GTI, équilibre routier
- Citroën Saxo VTS : agilité, légèreté
- Volkswagen Polo GTI : finition, rigueur
Plus tard, la Peugeot 208 GTI et sa déclinaison by Peugeot Sport viendront remettre le couvert, mais à l’époque, c’est bien ce quatuor qui anime la catégorie. La Clio RS s’affirme comme l’option la plus complète, capable d’aligner les kilomètres sans que la passion ne s’étiole. Elle domine les essais grâce à l’équilibre de son train avant, son efficacité et son ressenti sur route.
Ce que la fiche technique révèle vraiment : puissance, châssis et innovations
Sur le papier, la Clio 2 RS ne se contente pas d’aligner des chiffres flatteurs. Son moteur atmosphérique 2.0 16V délivre 172 chevaux et un couple de 20,4 mkg, sans l’aide d’un turbo. Résultat : une montée en régime rapide, une réponse immédiate à l’accélérateur, et une allonge qui ne faiblit pas. À côté, la 206 S16 plafonne à 138 chevaux, la Saxo VTS à 120, la Polo GTI à 125. Sur la route, la distinction est nette : la Clio relance fort, s’utilise sur une large plage de régimes et ne laisse pas de temps mort.
Le châssis n’est pas en reste. La Clio 2 RS élargit ses voies, peaufine ses trains roulants et bénéficie d’un amortissement dédié. Une direction assistée électrique à variation, inédite sur ce segment à l’époque, affine la précision et la progressivité. L’équilibre général permet d’oser, d’attaquer un enchaînement de virages avec sérénité, tout en sentant chaque mouvement du châssis. Les rivales, parfois plus légères ou plus nerveuses, ne retrouvent pas ce dosage entre rigueur et efficacité.
Côté équipement, le niveau grimpe d’un cran. L’ABS devient courant, l’ESP rejoint la dotation sur les dernières versions, airbags frontaux et latéraux complètent la panoplie, ceintures à prétensionneur pour plus de sécurité. Renault introduit le multiplexage électrique, le Carminat (GPS couleur maison), les essuie-glaces automatiques ou encore le capteur de pluie. La Clio 2 RS ne se contente pas d’être vivante : elle se dote aussi d’une pointe de technologie, sans sacrifier le ressenti brut qui fait la saveur de la catégorie.
Motorisations de la Clio 2 RS : diversité et sensations au rendez-vous
Du côté du moteur, la Clio 2 RS donne le ton. Son bloc 2.0 16V de 172 chevaux offre une sonorité métallique et une poussée bien présente dès les mi-régimes. Le couple de 20,4 mkg reste accessible, et la mécanique aime grimper dans les tours sans jamais donner l’impression de forcer. Ce caractère, bien tempéré à la pédale, permet de profiter de sensations sans tomber dans l’excès.
Mais Renault ne s’arrête pas à la version RS. La Clio II propose aussi des moteurs plus raisonnables : le 1.2 16V de 75 ch, le 1.4 16V de 98 ch ou le 1.5 dCi de 65 à 100 ch, selon les variantes. Pourtant, c’est bien la RS qui incarne la version la plus aboutie, celle qui transforme la citadine en authentique sportive. À part, on trouve la Clio RS V6, un modèle radical doté d’un V6 en position centrale arrière, délivrant 260 ch dès 2002. Une proposition à part, réservée aux amateurs avertis.
Pour ce qui est de la consommation, le 2.0 16V reste raisonnable pour une sportive de cet acabit. À l’autre extrémité, le dCi joue la carte de la sobriété, oscillant entre 4,2 et 4,3 l/100 km, avec des émissions de CO2 contenues. Ce large éventail de motorisations permet à Renault de satisfaire tous les profils, du conducteur économe à l’aficionado de sensations fortes. La Clio 2 RS conserve ainsi une place singulière, alliant polyvalence, agrément et performance.
Essais comparatifs et verdicts : laquelle choisir aujourd’hui pour un plaisir authentique ?
Une fois sortie sur route, la Clio 2 RS démontre tout son tempérament. Son châssis, peaufiné par Renault Sport, reste redouté et respecté. La direction précise et directe, le train avant toujours prompt à s’inscrire en courbe : chaque virage devient une occasion de goûter à une agilité rare. Face à une Peugeot 206 S16, la Clio 2 RS joue la carte de la fermeté tout en restant stable sur ses appuis. La Citroën Saxo VTS garde pour elle sa vivacité, mais ne parvient pas à égaler la polyvalence ni la solidité du train avant de la Renault, surtout sur revêtement dégradé.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Avec 172 ch et un 0 à 100 km/h sous les 7 secondes, la Clio 2 RS rivalise avec les références de son époque. La Peugeot 208 GTI by Peugeot Sport (208 ch, 300 Nm) affiche des valeurs supérieures sur la fiche technique, mais le ressenti diffère : plus lisse, moins brut, moins direct. L’électronique filtre davantage, la sensation mécanique s’estompe un peu.
Les passionnés, quant à eux, saluent la boîte manuelle à cinq rapports, ferme et rapide. Le freinage, bien dimensionné, rassure lors des passages appuyés. Sur le marché de l’occasion, la Clio 2 RS garde une cote stable, preuve que le plaisir vrai, celui de la connexion entre le conducteur, la route et la machine, ne se démode pas. Pour celui ou celle qui cherche à retrouver cette authenticité, la petite Renault reste une valeur sûre, un trait d’union entre les générations de sportives compactes.