150 euros d’un côté, 61 euros de l’autre, et la facture grimpe plus vite qu’un PV sur un pare-brise mal garé : à Paris, depuis janvier 2025, récupérer un véhicule à la fourrière coûte une somme qui donne le vertige, sans même parler des nuits passées derrière les grilles. D’une ville à l’autre, les tarifs varient, mais une certitude demeure : le passage à la caisse n’épargne personne, et certains dérapages administratifs rallongent le supplice sans prévenir.
Tarif fourrière 2025 : à quoi s’attendre pour la récupération d’un véhicule ?
Nouvelle année, nouveaux tarifs, et pour 2025, le mot d’ordre est clair : les montants prennent l’ascenseur. À Paris, l’enlèvement d’une voiture ordinaire est désormais fixé à 150 euros. Lyon, Marseille, Toulouse suivent la tendance, avec des tarifs allant de 120 à 145 euros selon la catégorie du véhicule. Mais attention, cette somme n’est que la première marche. La garde quotidienne s’ajoute sans état d’âme : 29 euros par jour à Paris, un peu moins ailleurs, mais jamais beaucoup moins.
Et ce n’est que le début. Si l’auto reste à la fourrière au-delà de trois jours, l’expertise réglementaire entre en piste : 61 euros additionnels dans la capitale. À ce stade, un retard supplémentaire expose le véhicule à la vente forcée, ce qui fait à nouveau décoller la facture. Même logique pour les deux-roues motorisés : comptez environ 53 euros pour l’enlèvement et des frais de garde proportionnés.
| Lieu | Enlèvement (euros) | Garde/jour (euros) | Expertise (euros) |
|---|---|---|---|
| Paris | 150 | 29 | 61 |
| Lyon/Marseille | 120-145 | 23-26 | 61 |
| Toulouse | 120 | 20 | 61 |
Le gabarit du véhicule entre aussi dans l’équation : utilitaires ou simples citadines n’écopent pas des mêmes montants. À Marseille, stationner là où il ne faut pas peut coûter bien plus qu’à Lyon. Réglementation, géographie, catégorie : autant de facteurs qui transforment parfois une simple boulette en vraie note salée. Se préparer à ces tarifs, c’est déjà éviter quelques mauvaises surprises sans perdre de temps.
Combien coûte vraiment la sortie de fourrière selon votre situation ?
Sur le papier, le calcul paraît limpide. En réalité, chaque situation en rajoute une couche : certains propriétaires s’acquittent de la grille tarifaire de base, d’autres empilent les frais annexes plus vite qu’attendu. L’opération n’a rien d’automatique, car plusieurs coûts viennent se greffer à la note initiale : enlèvement, garde, expertise et parfois, majoration pour pose de sabot au préalable.
Il faut donc s’attendre à payer plusieurs postes distincts :
- Frais d’enlèvement : le passage obligé. 150 euros à Paris pour une voiture standard, entre 120 et 145 euros dans d’autres grandes métropoles.
- Garde journalière : chaque nuit enfermée coûte 29 euros à Paris, entre 20 et 26 euros ailleurs selon la ville ou la taille du véhicule.
- Expertise : après trois jours sans règlement, on rajoute 61 euros.
- Opérations préalables : en cas de pose d’un sabot, cela entraîne un supplément variable selon la commune d’intervention.
Résultat : cinq nuits à la fourrière parisienne, et la note s’envole à 266 euros avant même de songer à l’amende initiale. Deux-roues, utilitaires et autres véhicules n’échappent pas à cette logique, chacune avec un barème propre. Tarder à régler, c’est risquer la vente du véhicule et bien souvent, voir la facture doubler. Le dispositif est fixé par arrêté ministériel du 24 septembre 2020, pour tous les véhicules concernés.
Les étapes à suivre pour récupérer sa voiture, sans stress
La notification de mise en fourrière reçue, le compte à rebours débute. Tout retard complique la reprise du véhicule ; il faut agir sans traîner, en suivant chaque étape précisée par les autorités. Premier cap : se rendre rapidement au commissariat ou à la gendarmerie du secteur d’enlèvement, avec les papiers requis.
Pour être sûr de constituer un dossier recevable, préparez ces justificatifs :
- Permis de conduire valide
- Carte grise (certificat d’immatriculation)
- Attestation d’assurance en cours
Après validation, vous repartez avec l’autorisation de restitution. Direction alors la fourrière désignée, souvent implantée en périphérie. Sur place, exigez la fiche descriptive du véhicule, inspectez l’état général et les objets restés à bord. Un inventaire rapide évite des déboires ultérieurs si le moindre souci survient.
Le paiement se fait directement sur place, en carte ou en liquide selon l’établissement. Les montant de chaque poste sont affichés : enlèvement, frais de garde, éventuelle expertise. Pour un vélo ou un scooter, c’est la même procédure, mais les tarifs sont en général moins lourds. Si votre voiture avait un sabot lors de son enlèvement, l’opération sera ajoutée d’office à la note finale.
Contester une mise en fourrière : démarches, délais et conseils pratiques
Remettre en cause une mise en fourrière, ça demande méthode et réactivité. Dès que la notification tombe, le temps est compté : cinq jours la plupart du temps pour lancer la contestation. Impossible d’improviser, mieux vaut préparer son argumentaire en s’appuyant sur la réglementation du Code de la route.
Pour mettre toutes les chances de votre côté, chaque étape compte :
- Rédigez une demande écrite argumentée à destination du responsable de la police ou de la gendarmerie à l’origine de la décision.
- Joignez les pièces nécessaires : notification de mise en fourrière, copie de carte grise, dossier de photos ou tout justificatif montrant une éventuelle irrégularité ou erreur d’enlèvement.
Si ce recours premier ne porte pas ses fruits, il reste possible d’adresser sa demande au procureur de la République. Certains automobilistes obtiennent gain de cause devant la justice, en particulier lorsque l’enlèvement n’a pas respecté toutes les formalités imposées par l’arrêté préfectoral. L’important : constituer un dossier solide, respecter les délais et, si besoin, solliciter l’avis d’un avocat spécialisé. En théorie, le cadre légal est là pour protéger les droits des usagers, mais dans la pratique, chaque dossier compte et beaucoup dépend de la rigueur administrative.
Sortir son véhicule de la fourrière, c’est un défi parfois plus long que prévu, fait d’arithmétique implacable, de démarches minutieuses et, souvent, de patience. Certains l’apprennent à leurs frais, d’autres préfèrent s’y préparer à l’avance : dans tous les cas, la vigilance reste le meilleur moyen de garder sa voiture du bon côté de la grille.


